Les Herbes sèches




 
Réalisateur :
  Nuri BILGE CEYLAN
Acteurs :
  Deniz Celiloğlu, Merve Dizdar, Musab Ekici, ...
     
Genre :
  Drame
Durée :
  3 h 17
Date de sortie :
  12/07/2023
Titre original :
  Kuru Otlar Üstüne
   
Note "critique" :
  2,75
 Classement 2023
  15 /128

Résumé :
.O

xx
.O.
Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui…
.O.

Xavier
@ @ (+)

.O.
20/07/2023
J'avais beaucoup aimé "Winter Sleep" il y a quelques années et, sur les recommandations de mon beau-père, j'étais motivé au moment de me confronter aux 3h18 de cette plongée dans l'hiver Turc (sans pour autant savoir précisément de quoi il en retournait).

Tiens, le gars est professeur ? C'est donc pour ça qu'on a pensé à moi ? Plus sérieusement, la nature est toujours aussi hostile et les paysages aussi beaux. Le personnage principal aime prendre des photos (je le comprends) et ses clichés dégagent une chaleur qui contraste bien avec ces décors d'un blanc immaculé.

Mais revenons à notre histoire : ce professeur, muté loin de chez lui et qui attend la fin de sa quatrième année pour revenir à Istanbul ou Ankara (ça tombe bien, il a déjà fait trois ans) va nous montrer que les problématiques connues dans les établissements français (REP+ où non) sont similaires à celles qui se passent dans des villages isolés de Turquie.

Les relations professeur-élèves sont souvent en l'équilibre instable et c'est amusant car, si l'on parle toujours de bienveillance vis a vis des enfants, on en parle jamais vis a vis des adultes ; si l'on nous répète que les enfants ont un sens aigu de l'injustice, on fait mine de croire que ce n'est pas le cas des adultes ; si l'on cherche une pseudo "justice" partout, on cherche surtout à se préserver en refilant la patate chaude sans chercher à s'impliquer dans une histoire pour démêler le vrai du faux... bref, je me suis cru au collège pendant toute la première partie du film et j'ai aimé la manière dont le réalisateur / scénariste amène cette histoire, laissant le doute sur l'attitude du professeur pour mieux montrer comment la "vengeance" simple et directe d'une enfant peut amener les adultes dans le mur très facilement...

Coupable ? Innocent ? Est-ce gênant de prendre un élève par les épaules ? Quand je vois ma collègue de CM2 qui, lorsqu'elle arrive au collège pour travailler avec moi, se retrouve avec des gamins de 6e qui lui sautent dans les bras pour lui faire un câlin - et même d'anciens élèves aujourd'hui en 3e qui viennent lui faire des bisous - j'aurais tendance à dire que non ; quand je lis, dans mes lectures professionnelles, qu'un enfant à qui on touche l'épaule au moment où on lui parle retient mieux qu'un enfant à qui l'on parle à 1m de distance, je me dis que notre envie de tout normer, caser, aseptiser, ne peut que mener à de la suspicion là où rien ne se passe. Il n'empêche : il serait idiot de croire qu'il n'y a pas de possibilité de dérive malsaine... et donc donner quitus dans un cas comme dans l'autre n'a pas de sens. Mais que fait-on aujourd'hui ? On jette l'anathème aussi vite qu'on oublie la suite et il semblerait que le procès d'Outreau n'ait servit de leçon à personne...

Lorsque le film est bien avancé dans ces diverses problématiques, un personnage prend soudainement plus de place et nous oublions temporairement l'école pour revenir dans la vie de tous les jours. Les longs dialogues sont alors de mise et un pseudo triangle amoureux donne l'occasion au film de quitter la salle de classe pour retrouver les intérieurs de maison moins vivants mais abritants des échanges plus dynamiques.

Cette seconde partie m'a paru nettement plus compassée : le personnage principal, avec son envie de tout ramener à lui, me lassant et ses coreligionnaires ne prenant que mollement le relais à l'image de cet épilogue qui arrive en même temps que l'été. Bref, j'aurais mis 4 étoiles à la première partie, 1 à la seconde. Si je fais la moyenne, on dira que le film navigue au-dessus de la moyenne... avec toujours cette idée que la dernière image du film donne une bonne idée du souvenir que l'on en gardera : ici ce sera donc un souvenir mitigé et bien bien long !
.O.


Première :
¤ ¤ ¤
.O.
Ceylan, à l’instar des grands auteurs – Dostoïevski en littérature, Bergman au cinéma –, expérimente avec gravité l’humain, le conditionne pour le révéler à lui-même.
.O.


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